Lettre à Pascaline Bongo

Publié le par Marsupilami

Pardon les amis, vous êtes nombreux à apprécier ces petits papiers qui expriment par cette voix, ce que la majorité du peuple gabonais ressent et qui dénoncent les manigances du système PDG en déclin.

Vous êtes aussi nombreux à me demander ce qui se passe. Pourquoi subitement nos conversations sont divulguées (en français facile). Pourquoi je parle de circuit en public et de tout le reste.

Vous êtes nombreux à ne plus venir scruter le ciel à la case à palabre ou la réunion des parents d’élèves…

Vous vous méfiez désormais, parce que les nominations peuvent tomber Jeudi prochain, parce que le copain qui vous a filé une information risque de se retirer, ou parce que tout simplement vous craignez les représailles.

Je ne m’en moque pas. Mais il y a un moment dans la vie où les intérêts majeurs dépassent une simple croûte de pain, un moment ou l’individu peut franchir la ligne rouge, un moment où quelqu’un fini par craquer sous le point de, je ne sais quoi. Et les conséquences, on en mesure la portée après. Chaque peuple à une histoire. Et, chaque jour nous en écrivons une page.

En observant le contexte actuel, ils sont nombreux, comme moi, les gabonais, près à franchir cette ligne rouge, près à craquer.

 


Hier, comme par hasard, alors que je terminais mon gobelet de vin de palme « derrières les Rails » à ESSAS, j’ai reçu un sms de mon copain de Fac de Nancy, Henry Binard, me demandant ce que j’étais devenu après ma thèse. Il m’annonçait par ailleurs qu’il venait d’être qualifié au grade de professeur, après son habilitation à dirigé des recherches. Il a soutenu en 2006, deux ans après moi. Henri attendait lire, mes papiers sur la conjoncture économique, sur la crise financière, sur les entreprises et gouvernement d’entreprise, bref sur l’économie africaine. Mais, depuis cinq ans, il n’a rien vu de moi sur le net dont je lui ai mentis que l’université Omar Bongo était dotée (c’était en 2004).

Heureusement, il ne saura jamais que je suis à l’origine de ces torchons, Oui, de cette choucroute. Car en effet, on produit de la choucroute quand on est réduit à zéro (que les producteurs de la vraie choucroute me pardonnent), quand on estime que vous n’avez pas de valeur, que vous devez êtres un lèche, bottes pour accéder à une certaines position sociale.

Comment expliquer à Henri Binard que depuis 5 ans, je loge chez mon beau frère à ESSAS derrière les Rails, je n’ai pas un poste budgétaire à l’UOB, que mon portable acheté avec la paie des vendanges est grillé à cause du délestage, que c’est Joe qui m’amène à Libreville chaque matin, Benoit m’aide pour manger…que s’en est trop, que j’ai failli me suicider en me jetant sur les rails, mais que je suis en vie parce que l’unique train de SETRAG qui assure le tronçon Franceville OWENDO 3 fois par semaine n’a pu m’écraser du simple fait qu’il trainait déjà près de cinq carcasses d’éléphants qui avaient déjà réduit sa vitesse.

Oui, les amis, j’ai craqué. Je suis fatigué et nous sommes nombreux. Nous sommes nombreux dans tous les ministères à réclamer depuis janvier 2009 que les choses changent. Nous sommes nombreux à vouloir que notre pays avance dans le bon sens.

Nous sommes aussi nombreux à vouloir qu’elle craque.
Qu’elle craque bon sang !
Qu’elle craque grande sœur
Qu’elle craque enfin Pascaline BONGO.

 



Nous savons tous que c’est une femme de caractère, cette « vraie fille » TEKE. Que c’est une chrétienne, que c’est elle qui a accompagné le Président de la république au cours de ces dernières années, que c’est elle qui a parfois pris des grandes décisions en faveur du pays que c’est elle qui sait tout.

Jusqu’où veut-on cacher la vérité au peuple ?
Qu’elle dise Pascaline tout ce que vous murmurez ici et là,
Qu’on arrête la mascarade
Qu’on arrête de vouloir embrigader une fois de plus les Gabonais.


Qui peut vous aussi, croire que ce monsieur, dauphin de Léon MBA, qui a vu De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, Kennedy, Reagan, Bush, Clinton, Mao, Brejnev, je veux parler de tous ces grands hommes du 20è siècle, un sage qui connaissait quasiment toutes les traditions d’Afrique centrale, s’en est allé sans avoir dit mot, sans laissé un écrit ?

Qu’elle craque enfin Pascaline BONGO.

Qu’elle dise enfin que le vieux ne voulait pas d’ALI comme successeur,

Source : L’œil.

 

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